Sexologie

  • Vidéo de la conférence « Chemsex » au Dépôt.

    Vidéo de la conférence « Chemsex » au Dépôt.

    Retrouvez cette vidéo sur Youtube.

  • Certificat de Sexologie Clinique Appliquée, UCL Louvain la neuve.

    Nouveau défi et challenge !

    Me voilà repartie pour une année de formation, en Belgique, à l'Université Catholique de Louvain (non non, ce n'est pas religieux c'est juste une des plus illustres et des plus anciennes Universités d'Europe !)

    Cette Université propose un Master en Sciences de la Famille et de la sexualité ainsi que, pour les personnes ayant déjà une pratique professionnelle en Sexologie, un Certificat de Sexologie Clinique Appliquée.

    J'ai ressenti la nécessité en étant dans ma 4ème année de consultation en libéral, ainsi qu'au CeGIDD, de me retrouver avec d'autres sexologues afin de revenir sur nos acquis, les interroger et réfléchir à de nouveaux outils d'intervention.

    Ce temps est absolument indispensable car le sexologue ne travaille jamais seul, il a besoin d'être entouré d'un réseau pluridisciplinaire et de constemment mettre ses connaissances à jour et d'être supervisé. Ce certificat propose ce programme.

    Je suis heureuse et enthousiaste d'être à nouveau étudiante : " Vis comme si tu devais mourir demain, apprends comme si tu devais vivre pour toujours", je fais à nouveau mienne cette citation de Gandhi !

    SandraSexo.

     

    L'équipe responsable de cette formation :

    • Pascal De Sutter / Docteur en psychologie et sexologue
      Professeur à l'Université Catholique de Louvain (UCL)
      Responsable académique du certificat en sexologie clinique appliquée 
    • Françoise Adam /Docteur en psychologie et sexologue
      Chargé de cours invité (UCL)
      Co-Responsable du certificat en sexologie clinique appliquée

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    Visualiser l'intégralité de l'album photos de cet événement sur mon site.

  • Santé Sexuelle, un article du ministère des affaires sociales et de la santé.

    Extrait :

    « La santé sexuelle est « un état de bien-être physique, émotionnel, mental, associé à la sexualité ». Il s’agit donc d’une approche globale de la sexualité qui se veut positive et ne se limite pas aux aspects sanitaires. La santé sexuelle implique ainsi les questions de respect de soi et de l’autre, de plaisir et/ou de procréation.

    Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) : « La santé sexuelle est un état de bienêtre physique, émotionnel, mental et social en matière de sexualité, ce n’est pas seulement l’absence de maladie, de dysfonctionnement ou d’infirmité. La santé sexuelle exige une approche positive et respectueuse de la sexualité et des relations sexuelles, ainsi que la possibilité d’avoir des expériences sexuelles agréables et sécuritaires, sans coercition, ni discrimination et ni violence. Pour atteindre et maintenir une bonne santé sexuelle, les Droits Humains et Droits sexuels de toutes les personnes doivent être respectés, protégés et réalisés ».

    La première Stratégie nationale de santé sexuelle 2017-2030 a été lancée en 2017. Elle définit à l’horizon 2030 les grandes orientations nationales, partagées au niveau interministériel, en faveur d’une meilleure santé sexuelle. »

    Consultez l'intégralité de cet article sur le site du ministère des affaires sociales et de la santé.

  • « Stratégie nationale de santé sexuelle, agenda 2017-2030 », un document du Ministère des Affaires Sociales et de la Santé.

    Strategie nationale de sante sexuelle mini

    PRÉAMBULE

    La stratégie nationale de santé sexuelle s’inscrit dans la mise en oeuvre de la stratégie nationale de santé et de la stratégie de santé pour les Outre-mer. Elle s’inscrit dans une démarche globale d’amélioration de la santé sexuelle et reproductive. Elle se base sur des principes fondamentaux : la sexualité doit être fondée sur l'autonomie, la satisfaction, la sécurité. Elle prend en compte les relations inégalitaires entre les sexes et les sexualités qui impactent l’accès universel à la santé sexuelle.

    Nous avons fait le choix de construire cette stratégie en concertation avec les acteurs de terrain, ce qui a permis d’identifier de grandes priorités qui recouvrent l’ensemble des territoires :

    • la promotion de la santé et de la prévention, en agissant tôt et fortement sur tout ce qui a une influence sur notre santé ;
    • La promotion des droits humains et leur traduction dans la législation : refuser les discriminations, lutter pour l’égalité entre les femmes et les hommes, promouvoir l’approche centrée sur la personne dans son environnement, et une approche éthique ;
    • Organiser les soins autour des patients et en garantir l’égal accès ;
    • Contribuer à la démocratie sanitaire ;
    • Lutter contre les inégalités sociales et territoriales en misant sur la déconcentration des politiques publiques.

    Elle s’adresse à l’ensemble de la population, articulant les interventions des professionnels, services et établissements d’un territoire autour de parcours dans lesquels la personne est un acteur de sa santé.

    Pour autant, compte tenu des besoins spécifiques de certaines populations, une approche populationnelle renforcée est nécessaire afin d’assurer le déploiement de mesures adaptées à ces publics : les populations les plus exposées aux violences, et/ou au virus de l'immunodéficience humain (VIH), aux infections sexuellement transmissibles (IST), aux hépatites virales, et/ou aux discriminations et/ou les plus éloignés de l’offre généraliste de santé sexuelle.

    Nous devons garantir la possibilité, pour les personnes, de choisir de concevoir des enfants si elles le souhaitent et quand elles le désirent, dans le cadre d’une sexualité satisfaisante, responsable et sûre.

    Nous souhaitons en finir avec l’épidémie du sida d’ici 2030, et faire en sorte que 95% de l’ensemble des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut VIH, que 95% des personnes qui connaissent leur séropositivité au VIH aient accès au traitement et que 95% des personnes sous traitement aient une charge virale supprimée d’ici 2020. Il s’agit également d’éliminer les épidémies d’infections sexuellement transmissibles en tant que problèmes majeurs de santé publique.

    La stratégie nationale de santé sexuelle développe une action volontariste d’information, d’éducation à la santé et de communication, avec une place prioritaire pour la santé des jeunes et permet de renforcer la formation et la mobilisation des professionnels de santé, notamment de premier recours.

    Enfin, elle s’inscrit en articulation avec les autres démarches impactant la santé sexuelle menées par le ministère chargé de la santé, le ministère en charge des droits des femmes, le ministère de l’éducation nationale, le ministère en charge de la jeunesse, le ministère des affaires étrangères et du développement international et/ou les autres administrations centrales ainsi que les structures institutionnelles et associatives, dans une logique de synergie et d’approche globale en matière de santé sexuelle.

    Je remercie l’ensemble de nos partenaires qui ont contribué à l’élaboration de cette stratégie nationale de santé sexuelle et je compte sur vous pour la déployer à nos côtés.

    Pr Benoît Vallet

    Directeur général de la Santé.

    Visualisez et téléchargez l'intégralité de ce document (75 pages) sur le site du Ministère des solidarités et de la Santé.

  • Identités sexuelles: qu'est-ce qu'être pansexuel, skoliosexuel ... et autres orientations méconnues, un article du HUFFINGTON-POST

    Je me méfie toujours des catégorisations en général craignant d'y être enfermée et stigmatisée. Pourtant, cet article est intéressant pour mettre en mots des désirs, des attirances, il permet aussi de pouvoir interroger en miroir ce que l'on n' interroge jamais : l'hétérosexualité (non pour déconstruire) mais pour être libre d'y réfléchir à l'aune de toute la diversité et la richesse des comportements sexuels, amoureux, affectifs de l'être humain !

    Bonne lecture et n'hésitez pas à commenter abondamment ! ce site est à vous !

    SandraSexo

    Extrait :

    « SEXUALITÉ - Miley Cyrus a fait les gros titres cet été quand elle a révélé sa pansexualité, faisant découvrir à de nombreuses personnes un terme qu’elles avaient peut-être déjà entendu sans vraiment le comprendre.

    Pansexuels

    Mais la pansexualité n’est que l’une des nombreuses identités sexuelles et sentimentales, dont l’hétérosexualité, l’homosexualité et la bisexualité sont les plus connues. D’ailleurs, certaines personnes ne savent peut-être même pas qu’il existe des orientations sentimentales. Selon Asexuality.org, l’attirance sentimentale "est une réponse affective fréquente qui génère un désir de relation sentimentale avec la personne en question". Le site remarque que "beaucoup d’asexuels ressentent une attirance sentimentale même s’ils ne sont pas attirés sexuellement" et que, bien que les orientations sentimentales et sexuelles "concordent" souvent, "il est courant de voir différentes combinaisons d’orientation sentimentale et sexuelle" chez les asexuels. »

    Lire l'intégralité de l'article de Noah Michelson sur le site du HUFFINGTON-POST.

  • Quand consulter le Sexologue ?

    Quand consulter ?

    Nous avons tous tendance à croire que pour toutes nos difficultés relationnelles et sexuelles, le temps arrangera bien les choses, parfois c'est le cas...il nous permet de prendre du recul, d'apaiser certaines tensions. Néanmoins, parfois attendre n'est pas ce qu'il y a de mieux à faire car les tensions s'installent pour de bon, la communication semble brisée et la sexualité s'installe dans le souvenir...

    Lors d'un choc émotionnel de la vie : deuil, maladie, chômage...les liens et la relation à l'autre vont être remaniés parfois prenant plus de profondeur encore et de force mais aussi ils peuvent s'en trouver abimés, voire coupés, les 2 se trouvant séparés par leur détresse sans plus trouver le chemin de la réconciliation et du dialogue.

    Nous nous disons aussi qu'il y a plus utile, plus urgent que de s'occuper de son couple, en effet cela demande temps, engagement et coût.

    Pourtant réagir vite et ne pas s'enfermer dans la dysfonction qu'elle soit sexuelle ou relationnelle est gage de mieux être, en effet on ne se cristallise pas dans des attitudes qui nous font souffrance, on veut tenter quelque chose ! et cette attitude est déjà un beau réservoir d'énergie positive dont le couple va avoir besoin pour surmonter sa crise.

    Ne pas attendre pour consulter semble le premier point.

    Puis,accepter l'idée 'énervante certes !' que le conseiller n'a pas la baguette magique : il offre un espace de parole, son écoute, ses conseils, ses techniques...qui ne sont efficaces que si le couple s'engage dans ce processus...La thérapie peut être difficile, douloureuse, en effet on peut avoir à abandonner des attitudes familières et pourtant toxiques, le connu est difficile à lâcher...Puis on voudrait qu'en une séance ou deux la difficulté se soit évanouie...Si consulter peut rassurer assez vite, changer de mode de communication, acquérir de nouveaux gestes et intégrer une nouvelle façon d'être à son corps, ses ressentis et ceux de l'autre peuvent demander temps et grande implication ! mais le voyage est prometteur ! puisque tout progrès personnel restera à vie . Un mieux être affectif et sexuel va permettre de vivre mieux aussi sa relation au monde. C'est à un sentiment plus fort d'individualité,de connaissance et de re - connaissance de ses besoins intimes et de ceux de l'autre que vous convie la Sexologie. Ce n'est pas acquérir 'la sexualité de tout le monde' ou 'l'idée d'une sexualité normative', mais aller de plus en plus vers votre être profond et ses désirs loin des héritages, de l'éducation et du formatage.

    Voilà pourquoi la Santé Sexuelle n'est pas à mon sens 'cosmétique', voilà il me semble un aspect de notre Santé qui n'est pas assez intérrogée alors qu'elle va impacter toute notre vie .

    Consulter aussi pour se permettre , s'autoriser à changer, évoluer, vouloir s'interroger sur ses désirs, ses fantasmes, ses manques,ses douleurs...Vouloir reprendre le pouvoir et le contrôle sur sa vie émotionnelle mais surtout lui offrir une place pour la re - découvrir.

    Parler de sa sexualité, libère...S'épanouir permet d'investir notre vie avec plus de force et de joie.

    Nous avons tous besoin à un moment d'un endroit neutre et bienveillant pour accueillir cette parole.

    "L'amour n'est pas seulement un sentiment, il est un Art aussi"  Honoré de Balzac.

     

    SandraSexo

  • «Sophie, 24 ans, fausse sage, entre "gentils garçons" et "double cunni", un article Rue 89.

    Pour accompagner les jeunes et les moins jeunes en matière de sexualité,poser une parole, une réflexion sur le corps, les émotions et ce que l'on se dit à propos de tout ceci, le sexologue intervient lorsqu'il y a demande et souffrance, il ne dit pas la norme ou la morale autre que la loi de son temps, pourtant avec la révolution sexuelle, la contraception, le vih SIDA, l'avènement du numérique, le libertinage, le 'sex friend', on peut ressentir le besoin de faire le point sur ce qui nous plait réellement et sur ce que nous faisons sexuellement que pour répondre à une injonction socialement et ou médiatiquement construite de :'une sexualité épanouie'... De l'importance du Logos ici aussi....

    SandraSexo

     

    «Pour « Vie de baise », Sophie raconte sa sexualité « épanouie » avec son amoureux et des amies. Loin des extrêmes, une vie sexuelle pas si classique pour autant...

    Rousse

    (De nos archives) Pour candidater à la rubrique « Vie de Baise », Sophie nous a envoyé un mail pas racoleur :

    « J’ai 24 ans et une sexualité tout ce qu’il y a de plus “classique” : j’ai eu une dizaine d’amant-e-s, je suis dans une relation monogame (ou presque) depuis 3 ans, je n’ai jamais eu d’expérience “hors-norme”.

    Je vous propose un témoignage qui peut sembler morne (même si ma vie sexuelle ne l’est pas), mais [...] je pense que ce genre de récit a aussi sa place dans votre rubrique ! »

    Sa vie sexuelle, apparemment sobre, peut-être même ennuyeuse, nous a intéressés – cela permettrait de tempérer un peu la rubrique qui parle, depuis qu’elle existe, surtout des comportements extrêmes...»

    Lire l'intégralité de cet article sur le site de Rue 98 Nouvelobs.

  • Médecins et NON Médecins en Sexologie

    Les Médecins et NON Médecins dans la Sexologie

    Master of sex

    "N'opposons plus les personnes qui travaillent sur le corps et celles qui travaillent sur l'esprit, la Sexologie a besoin de tous !" , c'est une phrase d'un de nos éminents professeurs du DIU de Sexologie, Pierre Costa lors d'Assises de l'AIUS.

    Voilà une parole magnifique et aussi salutaire dans le sens où il ne devrait pas y avoir de concurence : les médecins formés en Sexo et tant mieux cotoient les non médecins formés : psychologue, conseillers conjugaux, kinésithérapeute...

    Chacun par son histoire, ses formations spécifiques, son regard et ses potentialités vont offrir une prise en charge vraiment globale de la personne et du couple.

    Le médecin peut prescrire et ausculter, ce que le non médecin ne fait pas, par contre le conseiller conjugal a une pratique sur les questions relationnelles affectives et sexuelle avant déjà d'aborder le DIU. Les autres professions elles n'en ont pas .

    Le conseiller conjugal avec l'éducation à la Sexualité, l'accueil des femmes pour la contraception et l'accompagnement à l'avortement est au coeur de l'intimité dans sa pratique quotidienne.

    La formation en Sexologie apporte des données physiologiques, de traitements et des pathologies plus poussés et indispensables pour le CCF. Elle nourrit sa pratique clinique.

    La Sexologie devrait s'emparer de l'expérience de terrain du CCF (né dans les années 30 en France, 1900 aux Etats Unis) et le CCF aurait tout intérêt à parfaire ses connaissances des apports médicaux de la Sexologie actuelle.

    Des temps d'échange, de formation en commun, c'est le propos que j'ai essayé d'aborder aux dernières Assises de Reims.

    En espérant que cette posture permette une reconnaissance de tous les acteurs formés par l'Association Post Universitaire de Sexologie, un maillage plus visible du réseau .

    La Santé Sexuelle le mérite !

    SandraSexo

  • Prescription de médicaments sexo actifs

    Qu'il s'appelle VIAGRA, CIALIS, LEVITRA, SPEDRA ou VITAROS, ces «aides à l'érection» sont un des outils du sexothérapeute soumis à des recommandations que je vous laisse lire ci dessous.

    Rappeler que le sexologue non médecin ne peut pas prescrire ni ausculter, il oriente vers un médecin pour un bilan sans «abandonner» son patient car on sait qu'un problème d'érection est multi factoriel et qu'on peut y répondre par des médicaments mais aussi par un accompagnement.

    Noter que cette molécule a valu le prix Nobel de Médecine à son découvreur et c'est amplement mérité tant l'efficacité n'est plus à prouver aujourd'hui, ça marche ! et souvent l'homme rassuré se contente d'en avoir dans sa table de chevet, l'effet psychologique est aussi bénéfique que ses qualités réelles !

    Le médecin évitera les prescriptions «sêches» c'est à dire sans s'intéresser à la vie affective, relationnelle et sexuelle du patient, on sait que ces consultations sont chronophages ! voilà pourquoi le Sexo existe ! :)

    Sachons que ces aides sont là disponibles avec tout un panel d'autres outils éducationnels, que c'est la personne dans sa totalité qui nous intéresse et que nous avons à cœur d'écouter.

    Les aides à l'érection sont précieuses pour la réponse sexuelle masculine, la vie des couples et concernant aussi le vieillissement... Pour les femmes les réponses pharmacologiques ne semblent pas encore à la hauteur... à suivre !

     

    AIUS : Préconisations pour la prescription de médicaments sexo actifs

    Il n’existe pas d’étude comparative publiée montrant une différence d’efficacité de l’un ou de l’autre des iPDE5. Les études de préférence rapportées souffrent d’une méthodologie insuffisante ;

    • le médecin généraliste doit connaître les propriétés de chaque traitement, afin de choisir avec son patient et sa partenaire la molécule la plus adaptée à leurs attentes et aux traitements en cours. Hormis cas particuliers, les différences intrinsèques entre les trois molécules ne permettront pas au médecin généraliste de préconiser un iPDE5plutôt qu’un autre. Le critère de choix à retenir sera la préférence du patient et/ou de son couple, après information sur les trois iPDE5, notamment sur leur délai, leur durée d’action, ainsi que le mode de prise, en tenant compte des autres pathologies et vulnérabilités, des habitudes du couple et de son rythme d’activité sexuelle ;
    • il est recommandé au médecin d’expliquer au patient les modalités de prise : il s’agit d’un traitement facilitateur de l’érection, à la demande, ou en prise quotidienne pour le tadalafil, une fois par jour au même moment de la journée, nécessitant une stimulation sexuelle, dont l’effet peut être visible dès la première prise mais dont les résultats peuvent encore s’améliorer au fil du traitement; ce qui nécessite un minimum de quatre à six essais ;
    • le comité recommande d’expliquer au patient et à sa partenaire qu’ils doivent éviter de se sentir obligés d’avoir un rapport sexuel parce que le patient aura pris auparavant un comprimé et qu’ils ont, quel que soit le traitement pris, une plage d’efficacité d’au moins quatre à cinq heures, «sans précipitation», pour une relation sexuelle.

     

    Uro France : trouble de l’érection

    1 - Inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5 (IPDE5)

    Il s’agit du traitement de référence en première intention. Ils facilitent, lors d’une stimulation sexuelle, la myorelaxation intracaverneuse et donc la qualité et la durée du remplissage des corps érectiles à l’origine de l’érection.

    Quatre molécules dont une est génériquée sont actuellement disponibles, non remboursées par la Sécurité sociale :

    • le sidanefil (Viagra® et génériques : 25, 50 et 100 mg) à la demande (prendre au moins une demi-heure avant le rapport, efficace 6 à 10 heures) ;
    • le tadafil (Cialis® : 10 et 20 mg) à la demande (prendre au moins une heure avant les rapports, efficace 36 à 48 heures) et quotidien (5 mg/j) ;
    • le vardénafil (Lévitra® : 10 et 20 mg) à la demande (prendre au moins une demi-heure avant le rapport, efficace 6 à 10 heures) ;
    • l’avanafil (Spedra® : 50, 100 et 200 mg) à la demande (prendre au moins 15 minutes avant le rapport, efficace 6 à 10 heures).

    Le prix en pharmacie est libre et est en moyenne de 4 à 12 €/comprimé pour les marques, de 1 à 3 €/comprimé pour les génériques de sildenafil.

    Le taux d’efficacité est de l’ordre de 65 à 85 %.

    La principale contre-indication est la prise de dérivés nitrés et de médicaments donneurs de NO (nicorandil, molsidomine). Il existe dans ce cas un risque majeur d’hypotension pouvant être mortelle chez un patient coronarien.

    Avant d’instaurer un traitement d’aide à l’érection, il est recommandé de vérifier l’aptitude physique pour le rapport sexuel (ex. : réalisation facilement de 20 minutes de marche par jour ou de la montée de deux étages). Un avis cardiologique est indispensable en cas d’état cardiovasculaire instable.

     

    2 - Injections intra caverneuses (IIC) de PGE1

    La prostaglandine E1 (alprostadil) induit l’érection par l’intermédiaire de récepteurs intra caverneux, dont la stimulation provoque une relaxation du muscle lisse par augmentation de la concentration d’AMPc.

    Elles sont indiquées en cas de contre-indication, d’échec ou d’intolérance du traitement oral, ou si le patient souhaite y passer spontanément ou s’il existe un problème financier lié au non remboursement des IPDE5.

    Les effets secondaires rencontrés sont :

    • la douleur essentiellement en début de traitement ;
    • l’hématome au point de ponction, sans gravité ;
    • les érections prolongées, voire un priapisme ;
    • la fibrose localisée des corps caverneux.

    Il n’y a pas de contre-indication dans les pathologies cardio-vasculaires, ni en cas de traitement anticoagulant.

    Il faut réaliser au moins une injection test et un apprentissage en consultation (éducation thérapeutique).

    Les injections intra caverneuses (fig. 9.6) sont remboursées par la sécurité sociale dans certaines indications sur « ordonnance de médicament d’exception ». Ce remboursement concerne notamment :

    • paraplégie et tétraplégie quelle qu’en soit l’origine ;
    • traumatisme du bassin compliqué de troubles urinaires ;
    • séquelles de la chirurgie (anévrisme de l’aorte, prostatectomie radicale, cystectomie totale et exérèse colorectale) ;
    • séquelles de la radiothérapie abdomino-pelvienne ;
    • séquelles de priapisme ;
    • neuropathie diabétique avérée ;
    • sclérose en plaques.

    Fig. 9.6. Principes de l’injection intra caverneuse.

    Source : Lebret T, Cour F. Impuissance : dysfonction érectile. EMC - Endocrinologie-Nutrition 2004 : 1–10 [Article 10-032-R-10]. © 2004 Elsevier SAS. Tous droits réservés.

     

    3 - Prostaglandines E1 intra-urétrales : dispositif Muse® et vitaros®

    Il s'agit d'un bâtonnet et d'un gel à usage intra-urétral (fig. 9.7).

    Fig. 9.7. Prostaglandine intra-urétrale.

    • A. Bâtonnet intra-urétral : insertion intra-urétrale de prostaglandine (Muse®).
      Source : Lebret T, Cour F. Impuissance : dysfonction érectile. EMC - Endocrinologie-Nutrition 2004 : 1–10 [Article 10-032-R-10]. © 2004 Elsevier SAS. Tous droits réservés.
    • B. Instillation d’une goutte de crème au niveau du méat urétral (Vitaros®).
      Source : Laboratoire Majorelle©

     

    4 - Vacuum (érecteur à dépression)

    Il s’agit d’une pompe manuelle ou électrique (fig. 9.8, pompe manuelle) permettant d’obtenir une rigidité de la verge par dépression de l’air environnant la verge flaccide. L’érection est ensuite prolongée par le placement d’un anneau souple positionné à la racine de la verge (cock ring). Ce dispositif n’est pas remboursé par la Sécurité sociale (250 à 400 €).

     

    Fig. 9.8. Pompe à vide ou vacuum.

     

    5 - Traitements chirurgicaux : implants péniens

    Il s'agit de la mise en place chirurgicale de deux implants, un dans chaque corps caverneux entraînant une érection mécanique (fig. 9.9). Certains systèmes sont hydrauliques : les implants sont reliés à une pompe placée dans le scrotum et à un réservoir placé dans l'espace prévésical qui permettent une alternance flaccidité-érection.

    Ils se substituent de façon définitive au tissu érectile.

    Il s'agit d'un traitement de troisième ligne de la DE.

    Les deux types de complications sont l'infection prothétique et les problèmes mécaniques nécessitant une ré-intervention.

    Fig. 9.9. Prothèse pénienne.

    Source : Audenet F, Rouprêt M. Dysfonction érectile : prise en charge diagnostique et thérapeutique. EMC - Endocrinologie-Nutrition 2012 : 1–11 [Article 10-032-R-10]. © 2012 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.


  • Santé sexuelle et reproductive

    Le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) propose de mettre en place une stratégie nationale de santé sexuelle, afin d’assurer un état de bien-être physique, émotionnel, mental et social lié à la sexualité de la naissance à la vieillesse pour l’ensemble de la population. Ceci est d’autant plus nécessaire que la prise en charge de la santé sexuelle et reproductive, morcelée entre diverses institutions et répondant à plusieurs plans et politiques de santé publique, manque de lisibilité.

    Selon la définition de l’OMS et les données de la littérature, cet enjeu requiert une vision holistique de la santé sexuelle ainsi qu’une concertation et une coordination des acteurs de l’éducation, la prévention, du social et du socio-culturel, du sanitaire et du médico-social.

    Étant donné l’impact de la santé sexuelle sur la santé globale, le HCSP souligne l’importance d’une prise en compte volontariste de cette dimension au cours de la consultation médicale et dans l’information et l’éducation à la santé des enfants et des parents, mais aussi de certains groupes de population (personnes lesbiennes, gays, bi ou transsexuelles, migrants, personnes détenues, personnes âgées, personnes présentant un handicap).

    La mise à l’agenda  national et territorial d’une politique transversale partagée et suivie, la formation des professionnels des secteurs concernés, ainsi que la réorganisation des structures d’accueil, de prévention et de soins dans le cadre de la création des centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic (Cegidd), sont les autres éléments déterminants de cette stratégie.

     

    Retrouvez cet article sur le site du Haut Conseil de la Santé Publique

    Téléchargez l'intégralité du rapport «Santé sexuelle et reproductive» (92 pages) sur le site du HCSP

    Téléchargez l'avis «Santé sexuelle et reproductive» (20 pages) sur le site du HCSP

     

  • Alain Giami, Gert Hekma, Révolutions sexuelles

    Révolutions sexuelles Alain Giami, Gert Hekma (dir.), Révolutions sexuelles,
    La Musardine, coll. « L'attrape-corps », 2015, 394 p., ISBN : 978-2-84271-763-6.
     
     
     
     
     
    « L’idée que les sociétés occidentales auraient connue, au tournant des années 1960 et 1970, une « révolution sexuelle » relève aujourd’hui du lieu commun. Il n’était donc grand temps que les sciences sociales se penchent, avec plus de quatre décennies de recul, sur la pertinence de la notion et sur la réalité des transformations qu’elle désigne. C’est en grande partie chose faite avec ce livre collectif, fruit d’un séminaire international tenu à l’Université d’Amsterdam en 2011. »
     

  • Rapport OMS : Les femmes et la Santé

    Les femmes et la Santé

    La réalité d’aujourd’hui

    Le programme de demain

    Organisation mondiale de la Santé 2009

    RÉSUMÉ D’ORIENTATION

    Tableau d’ensemble

    Ce rapport concerne les femmes et la santé, c’est-à-dire les besoins des femmes en matière de santé mais aussi leur contribution à la santé des sociétés. La santé des femmes fait partie depuis longtemps des préoccupations de l’OMS mais, aujourd’hui, elle est devenue une priorité. Ce rapport explique pourquoi. Sur la base des données actuellement disponibles, il dresse un inventaire de ce que nous savons maintenant sur la santé des femmes tout au long de la vie et dans les différentes régions du monde.

    Mettant en évidence des questions essentielles, dont certaines nous sont familières mais d’autres devraient beaucoup plus retenir l’attention, ce texte recense les occasions qui s’offrent de marquer des progrès plus rapides. Il indique dans quels domaines des informations plus fournies, combinées à un dialogue politique aux échelons national, régional et international, pourraient conduire à des démarches plus efficaces. Il démontre l’intérêt des réformes des soins de santé primaires évoquées dans le Rapport sur la santé dans le monde, 2008 – Les soins de santé primaires : maintenant plus que jamais, mettant en particulier l’accent sur le besoin urgent d’un leadership politique et institutionnel plus cohérent et sur la nécessité de parler davantage de la santé des femmes et de mobiliser des ressources suffisantes si nous voulons, au cours des années à venir, sauver davantage de vies et améliorer la santé des fillettes et des femmes. Ce rapport expose enfin les incidences à prévoir du point de vue de la collecte, de l’analyse et de la diffusion de données.

    Consultez l'intégralité de ce rapport ou le Résumé d'Orientations sur le site de l'OMS

  • Sexologie et Conseil Conjugal et Familial

    ATELIER ASSISES DE SEXOLOGIE 2016

    Proposition de Sandra GUIADEUR

    Bandeau 900

    Titre : Sexologie et Conseil Conjugal et Familial

    Nos idées :

    Le Conseil Conjugal et familial s'est développé dans les années 30 au cœur de la préparation au mariage(1).
    Renforcé grâce aux lois Neuwirth 1967 et Veil 1975 à travers la création des établissements d'information, de consultation ou de conseil familial et des centres de planification.

    Cette fonction est basée sur l'écoute(2) et orientée vers la prévention.

    Professionnel du champ des difficultés de relation de couple et de famille, il assure l'accueil, l'information et l'orientation du public sur les questions relatives à la fécondité, la contraception, la sexualité et la prévention des infections sexuellement transmissibles dont le V.I.H SIDA.

    Il prépare les jeunes à leur vie de couple et à la fonction parentale (information individuelle et collective en milieu scolaire) et accompagne l'entretien préalable à l'I.V.G pour les mineures et le suivi.

    Il accueille et conseille aussi les personnes se trouvant dans des situations difficiles liées à des dysfonctionnements familiaux ou victimes de violence(3).

    Les Professionnels du Conseil Conjugal et Familial mènent des actions en Santé Sexuelle auprès de tous les publics.

    Profession en mal de reconnaissance(4), nous nous pencherons sur la réalité d'une profession riche de son passé et de son expérience que nous essaierons de lire avec la pratique de la Sexologie actuelle.

    Nous tenterons de comprendre si le Conseiller Conjugal pratique la Sexologie (de fait) et si le professionnel formé en Sexologie est un conseiller conjugal dans l'âme !

    Nous questionnerons la formation en Sexologie option Conseil et éducation et la place et l'intérêt que pourrait y prendre le conseil conjugal.

    A l'inverse, penser la formation des futurs CCF avec l'apport essentiel de la Sexologie actuelle.

    Penser comment le CCF tel qu'il s'est nourri et tel qu'il est défini pourra rencontrer la Sexologie.

    Tenter de relever les manques, les points forts, les complémentarités, les influences qui ont aidés ces deux trajectoires à se structurer.

    Nous essaierons de penser comment ces convergences pourront permettre par exemple une prise en compte plus grande de l'éducation à la sexualité.

     

    L’atelier :

    S’adresse à tous les professionnels accompagnant les problématiques sexuelles.

     

    Descriptif :

    Description du métier de Conseiller(ère) Conjugal(e) et Familial(e)(5) tel que défini par l'arrêté de 2010 et l'expérience au sein du Planning Familial .

    Analyse d'un métier nourri et transformé par le D.I.U Sexologie Humaine option Conseil et Éducation. Mises en perspectives de deux formations, de deux postures professionnelles avec leur univers et leur langage.

     

    Sources et Références :

    1. Bonierbale, M., Waynberg, J., « 70 ans de sexologie française », Sexologies, 2007.

    Giami A., de COLOMBY P., « Profession sexologue ? », Sociétés contemporaines no 41-42, p. 41-63 2001.

    1. Rogers, C., « Approche Centrée sur la Personne (ACP) » : http://www.acp-pr.org/caracteristiques.html
    1. Inspection Générale des Affaires Sociales, « les organismes de planification, de conseil et d'éducation familiale : un bilan », juin 2011.
    1. Philippe, C., « le conseil conjugal et familial une profession à la recherche de reconnaissance et d'unité », Recherches et Prévisions, documents, travaux et commentaires n°89, septembre 2007.
    1. Journal Officiel de la République Française , décrets, arrêtés, circulaires, Ministère des solidarités et de la cohésion sociale, la formation des personnels intervenant dans les centres de planification ou d'éducation familiale et dans les établissements d'information, de consultation ou de conseil familial, arrêté du 3 décembre 2010.

     

    Sandra GUIADEUR : Conseillère Conjugale et Familiale, depuis 10 ans au Planning Familial 83, formée en Sexologie Option Conseil et Éducation (2015). Entretiens face à face et interventions en groupes (scolaires et adultes), permanences en centre de planification de l'hôpital Bonnet (Fréjus) et du Centre Hospitalier de Draguignan, Centre d'Orthogénie de Toulon, écoutante au numéro vert IVG Contraception PACA, Formatrice des professionnels. Aujourd'hui en libéral.

  • LES MESSAGERS DE LA PASSION

    Article extrait d'une revue du CNRS

    Au cœur du système : la dopamine à la fois hormone et neurotransmetteur que le cerveau libère en masse lorsque nous anticipons et quand nous ressentons du plaisir. A l’arrivée d’un signal annonçant une récompense, l’aire tegmentale ventrale s’active et libère un flot de dopamine qui traverse le strium ventral siège de l’érotisme et du désir. Elle arrose l’amygdale, agent de notre mémoire émotionnelle, le cortex pré frontal maitre de notre réflexion, et le noyau accubens qui nous pousse à l’action.

    Nous sommes prêts à relever tous les défis ! Plus de faim et prêts à tout ! C’est l’œuvre de la sérotonine, régulatrice de nos humeurs de l’appétit et du sommeil, dans cette phase d’attente, le métabolisme se modifie, comme en témoigne indirectement l’augmentation de sa concentration dans le sang des amoureux (comme chez ceux atteints de T.O.C !)

    Lorsque les amoureux passent à l’acte : l’agonadoreline hormone sécrétée par l’hypothalamus prend le relais et stimule alors la production d’hormones sexuelles : testostérone chez l’homme, progestérone et œstrogènes chez la femme. Tout le corps se mobilise au service du plaisir, lorsqu’il est à son point culminant l’hypothalamus et le système limbique libèrent des endorphines des hormones à effets euphorisants et apaisants comme celui de l’opium (et donc la morphine).

    Le moment choisi où se déverse dans le cerveau un afflux d’ocytocine, cette hormone connue pour provoquer les contractions de l’utérus lors de l’accouchement, active les circuits cérébraux de l’attachement. Elle emprunte le chemin de la dopamine au moment de l’orgasme pour associer au plaisir un moment de tendresse.

    Avec le plaisir la production de dopamine augmente celle de la sérotonine diminue et l’inverse.

    Ce mécanisme rend le soupirant pétri d’amour puis béatement satisfait !

    Il renforce le circuit de la récompense : une musique, un parfum, une simple évocation d’un lieu…

    Renforcement : attaché au circuit de la récompense le renforcement est un processus qui conduit à la répétition d’un comportement, un mécanisme, une clé d’apprentissage mais qui peut aussi induire une dépendance.

    Vasopressine : lié à son partenaire et à ses petits (campagnol des champs) sentiment amoureux chez l’homme avec l’ocytocine.

    Le dimorphisme sexuel qui caractérise l’espère humaine est un trait commun aux espèces polygames ! La fidélité serait le produit de l’évolution culturelle…

  • La Sexologie sans idéologie

    Idc3a9ologie

     

    La Santé Sexuelle devrait s'extraire des idéologies qui l'ont nourrie et aidée à être visible.

    L'idée serait de ne pas rester figé dans un cadre spécifique de pensée qui oblige à une certaine conduite, des codes, des mots et pas d'autres, des postures professionnelles et pas d'autres... J'ai ressenti (et je ne pense pas être seule dans ce cas) le besoin de me libérer des groupes auxquels j'ai appartenu un temps.

    Pour avoir soutenu et agi en leur sein au nom de chartes magnifiques et idéales (qui restent chères à mon cœur), j'ai détesté ce que j'ai constaté : l'amour immodéré du pouvoir, les relais d'influence n'œuvrant que pour des aspirations personnelles et particulières, une rigidité qui voulait que, pour des raisons surréalistes l'on travaille avec telle personne et pas une autre, tel groupe et pas un autre...

    Le groupe de pensée lorsqu'il se veut militant et politique risque de tomber dans ces travers qui freinent la réflexion, l'innovation, le renouvellement et la richesse des différences...

    La Sexualité devrait toujours être pensée avec le plus de liberté possible, toutes les influences doivent être analysées, les outils d'intervention, les thérapies, les savoirs être et faire au plus proche de la liberté personnelle et la valoriser.

    Nous avons eu besoin des groupes à une époque où le nombre était nécessaire pour se faire entendre, à l'heure d'internet et de la globalisation les idées et travaux de réflexion jaillissent de toutes parts, il semble difficile de maintenir des fonctionnements de groupes fortement identifiés.

    Nous devons défendre et développer les lois, faire appliquer mondialement les directives de l'O.M.S et de l'UNESCO pour la santé sexuelle et reproductive et la lutte contre le V.I.H.

    Médecins (urologues, gynécologues, oncologues, infectiologues...), professionnels para- médicaux (kinésithérapeute, sages- femmes, infirmiers (ères), sanitaires et sociaux (éducateurs, conseillers conjugaux, assistants sociaux, médiateurs...)

     

    Associations de patients et d'usagers, hommes, femmes, doivent s'emparer des droits, les faire appliquer, revendiquer en leur nom.

    Si l'avortement par exemple n'est porté (visiblement) que par un groupe, comment faire entendre universellement le bien fondé de ce droit, et qu'arriverait- il si ce groupe disparaissait ou si il n'avait plus la force ni les moyens de lutter ?

    Nous devons il me semble essayer d'étendre notre vision et de la développer chacun, chaque jour dans notre pratique professionnelle ou autre.

    Nous devons parler de sexualité et de santé sexuelle et de droits sexuels, systématiquement, comme pour l’accès aux soins, à une éducation pour tous ou à mourir dans la dignité...

     

    La Santé Sexuelle est un Droit Humain, nous devrions essayer d'établir notre réflexion toujours à cette échelle.

     

    Sandra

  • Sexologie

    Je suis « arrivée » à la sexologie et au diplôme correspondant après des années de conseil conjugal et familial, cette expérience clinique si riche et si diverse au sein du planning familial m'a permis de réfléchir à la richesse  de ce métier mais aussi à l'envie d'aller plus loin .

    L'expérience psycho sociale est fondamentale car elle allie une pratique de terrain et un accompagnement avec d'autres conseillères formées, permettant instantanément une immersion dans les actions et une mise en pratique directe des théories et du travail d'élaboration de l'équipe, c'est très riche, très vivant et éprouvant aussi tant la diversité des programmes et des publics rencontrés sont multiples : prévention des risques sexuels auprès des jeunes, des moins jeunes, de personnes migrantes, de personnes en situation de handicap, en rupture familiale, la lutte contre les violences, la formation des professionnels, les forums, les interventions scolaires, hors scolaires, les conférences...

    Au bout de 10 années les plus fortes et les plus exaltantes, j'ai commencé à ressentir le besoin de changer de milieu professionnel, j'ai eu besoin de m'éloigner de mon enseignement de base, d'éprouver mes connaissances à l'aune d'une autre réalité, bref de tester tout ce qui m'avait été enseigné, tout ce que j'avais pu lire et toute mon expérience que je désirais  remettre en questionnement...

    Le diplôme universitaire représentait aussi la possibilité de légitimer encore plus fortement l'importance de la santé sexuelle aux yeux des partenaires professionnels (l'attestation de conseillère conjugale est un frein et une aberration lorsque l'on connait l'amplitude et la complexité de cette profession !)

    J'avais besoin de cette reconnaissance (et reprendre mes études à 40 ans était un beau challenge et m'a permis de régler quelques comptes personnels !)  j'ai découvert que l'enseignement de sexologie proposé par l'AIUS était tout à fait complémentaire avec la formation de conseillère conjugale et familiale.

    Tout ce qui me manquait, il me semble l'avoir trouvé dans cet enseignement : de solides bases physiologiques, anatomiques de la réponse sexuelle féminine et masculine, la capacité de pouvoir établir un premier diagnostic, de pouvoir prendre en compte les différentes pathologies, les traitements qui peuvent avoir une incidence sur la sexualité... La rigueur de la pensée médicale a été au début difficile à apprivoiser mais elle m'a incontestablement structurée et donnée une profondeur d'analyse.

    La sexologie apporte donc la connaissance du corps que la formation de conseillère conjugale ne souligne pas assez, en revanche, le conseil conjugal tel que je l'ai vécu apporte une expérience clinique si importante qu'elle m'a permis, par rapport aux autres étudiants qui n'avait pas cette pratique, une incontestable  avance sur les modalités de prises en charge thérapeutiques  et une connaissance affutée des relations interpersonnelles.

    les diplômes de sexologie proposés dans le cadre de l'AIUS offre cette possibilité de former des personnes qui pourront proposer une analyse rigoureuse et une prise en charge globale de toutes les difficultés sexuelles et relationnelles, ils permettent de faire avancer les droits sexuels, de continuer à faire que la santé sexuelle soit prise en compte systématiquement par tous les professionnels de santé. Ces diplômes permettent de continuer le travail de conseil conjugal qui vise à libérer la parole, à rendre la personne actrice de sa vie et autonome, à lutter contre les stéréotypes de genre, contre les violences de couple...

    Voilà deux disciplines parfaitement complémentaires, deux disciplines qui pourraient se fondre en une après avoir clairement identifié toutes les potentialités et les points de convergence, voilà un couple que j'aimerais bien voir se former !

    Gageons qu'il n'aura que du bonheur à se rencontrer ou quelques crises salutaires sauront toujours le rendre plus fort ! Pour le bien de toutes et tous !

    Sandra