Sexologie

Je suis « arrivée » à la sexologie et au diplôme correspondant après des années de conseil conjugal et familial, cette expérience clinique si riche et si diverse au sein du planning familial m'a permis de réfléchir à la richesse  de ce métier mais aussi à l'envie d'aller plus loin .

L'expérience psycho sociale est fondamentale car elle allie une pratique de terrain et un accompagnement avec d'autres conseillères formées, permettant instantanément une immersion dans les actions et une mise en pratique directe des théories et du travail d'élaboration de l'équipe, c'est très riche, très vivant et éprouvant aussi tant la diversité des programmes et des publics rencontrés sont multiples : prévention des risques sexuels auprès des jeunes, des moins jeunes, de personnes migrantes, de personnes en situation de handicap, en rupture familiale, la lutte contre les violences, la formation des professionnels, les forums, les interventions scolaires, hors scolaires, les conférences...

Au bout de 10 années les plus fortes et les plus exaltantes, j'ai commencé à ressentir le besoin de changer de milieu professionnel, j'ai eu besoin de m'éloigner de mon enseignement de base, d'éprouver mes connaissances à l'aune d'une autre réalité, bref de tester tout ce qui m'avait été enseigné, tout ce que j'avais pu lire et toute mon expérience que je désirais  remettre en questionnement...

Le diplôme universitaire représentait aussi la possibilité de légitimer encore plus fortement l'importance de la santé sexuelle aux yeux des partenaires professionnels (l'attestation de conseillère conjugale est un frein et une aberration lorsque l'on connait l'amplitude et la complexité de cette profession !)

J'avais besoin de cette reconnaissance (et reprendre mes études à 40 ans était un beau challenge et m'a permis de régler quelques comptes personnels !)  j'ai découvert que l'enseignement de sexologie proposé par l'AIUS était tout à fait complémentaire avec la formation de conseillère conjugale et familiale.

Tout ce qui me manquait, il me semble l'avoir trouvé dans cet enseignement : de solides bases physiologiques, anatomiques de la réponse sexuelle féminine et masculine, la capacité de pouvoir établir un premier diagnostic, de pouvoir prendre en compte les différentes pathologies, les traitements qui peuvent avoir une incidence sur la sexualité... La rigueur de la pensée médicale a été au début difficile à apprivoiser mais elle m'a incontestablement structurée et donnée une profondeur d'analyse.

La sexologie apporte donc la connaissance du corps que la formation de conseillère conjugale ne souligne pas assez, en revanche, le conseil conjugal tel que je l'ai vécu apporte une expérience clinique si importante qu'elle m'a permis, par rapport aux autres étudiants qui n'avait pas cette pratique, une incontestable  avance sur les modalités de prises en charge thérapeutiques  et une connaissance affutée des relations interpersonnelles.

les diplômes de sexologie proposés dans le cadre de l'AIUS offre cette possibilité de former des personnes qui pourront proposer une analyse rigoureuse et une prise en charge globale de toutes les difficultés sexuelles et relationnelles, ils permettent de faire avancer les droits sexuels, de continuer à faire que la santé sexuelle soit prise en compte systématiquement par tous les professionnels de santé. Ces diplômes permettent de continuer le travail de conseil conjugal qui vise à libérer la parole, à rendre la personne actrice de sa vie et autonome, à lutter contre les stéréotypes de genre, contre les violences de couple...

Voilà deux disciplines parfaitement complémentaires, deux disciplines qui pourraient se fondre en une après avoir clairement identifié toutes les potentialités et les points de convergence, voilà un couple que j'aimerais bien voir se former !

Gageons qu'il n'aura que du bonheur à se rencontrer ou quelques crises salutaires sauront toujours le rendre plus fort ! Pour le bien de toutes et tous !

Sandra

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